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M.Abu-Jinnah, révèle à (Lana) les raisons de la réticence des médecins libyens, la baisse des services de santé, les traitements à l'étranger et les dettes

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Interviewé realisé par : Naima al-Misrati.

Tripoli, 24 Mai 2023 (Lana) - Le Vice-Premier Ministre du Gouvernement d'union nationale – le ministre désigné de la Santé, M. Ramadhan Abu-Jnah, a révélé les raisons de l'abandon et de la réticence des médecins libyens à travailler dans le secteur public et leur préférence pour travailler dans le secteur privé au problème des bas salaires même après l'augmentation des salaires du secteur public , en plus le médecin libyen ne trouve pas le traitement qu'il mérite malgré les grands efforts qu'il déploie au détriment de son confort et de celui de sa famille.

Le vice-PM a déclaré - dans une interview à l'agence de presse libyenne (Lana) - que la Libye est confrontée à un gros problème de fuite des cerveaux dans les spécialités médicales, soulignant, par exemple, qu'il y a environ (4.000) médecins libyens travaillant en Grande-Bretagne et d'autres en Allemagne et au Canada et dans plusieurs autres pays parmi eux se trouvent des médecins considérés parmi les plus qualifiés au monde.

Il a expliqué que le ministère de la santé travaille à redresser cette situation et a commencé à régler la situation fonctionnaire de tous les médecins à travers une commission chargée de régler les conditions des médecins et du personnel paramédical et que cette commission terminera bientôt ses travaux et le dossier sera confier au Gouvernement pour l'approbation.

Le ministre a souligné la nécessité de prêter attention aux conditions des médecins travaillant dans le secteur public afin qu'ils n'abandonnent pas leurs lieux de travail et se dirigent vers le secteur privé qui leur offre de meilleurs salaires et un meilleur réception … il a souligné que le médecin est un être humain et aspire à améliorer sa situation, et il ne pourra jamais y parvenir dans le secteur public, compte tenu de la situation actuelle, notamment en ce qui concerne les salaires.

Dans sa réponse à une question sur l'état de lieu et de négligence dans les hôpitaux publics et l'absence de certains médecins pendant les jours fériés, M. Abu-Jinnah, a admis l'existence d'une telle situation, mais il a évoqué le manque d'intérêt aux conditions des médecins et le manque d'éléments encourageants et motivants, dont la prime de distinction et la prime de risque qui obligent le médecin à être présent en tout temps pour fournir des services médicaux.

A propos d'une question relative aux mesures prises pour réorganiser le secteur, surtout après que la plupart des pouvoirs ont été mélangés entre les conseils et organes affiliés au Conseil des ministres, et que certains pouvoirs ont été retirés au ministère de la Santé, le ministre chargé de la Santé a dit : « Je soutiens l'indépendance de certaines structures de santé et qu'elles aient leurs propres budgets. » et il a présenté l'exemple du traitement à l'étranger... d'ajouté : « Je suis pour l'indépendance de cette question, mais c'est censé être sous la tutelle du ministère de la santé, même si ces organes et institutions ont leur propre budget, car l'œuvre médical est finalement rattaché au ministère de la santé.

À cet égard, il a expliqué qu'après la décision du Cabinet des ministres relative à l'indépendance du traitement à l'étranger, le citoyen a continué à croire que le traitement à l'étranger relève du ministère de la Santé, mais en fait, le traitement médical à l'étranger est devenu de la compétence du Conseil de ministres, ce qui a créé une sorte de confusion pour le citoyen.

Et il a ajouté : « J'enverrai un mémorandum au Conseil des ministres pour clarifier la souffrance des citoyens qui ont un rapport médical du ministère de la Santé les autorisant de bénéficier du traitement à l'étranger, mais ils se rendaient dans une institution où un clinique privé indépendant en dehors du ministère.

Lors de l'interview le responsable du ministère de la santé a indiqué qu'il comprenait la vision du Premier ministre de réduire la charge du ministère afin qu'il puisse fournir de meilleurs services au citoyen .. Cependant, il a laissé entendre qu'après cette seperation il a été prouvé que ces nouvelles agences où organismes médicales devraient être sous la supervisons du ministère de la Santé car le système de santé du pays est intégré.

De plus il a reconnu que le ministère de la Santé avait souffert de problèmes et de corruption au cours des dernières années, mais a indiqué que les conditions avaient commencé à s'améliorer et que certaines spécialisations avaient commencé à s'installer en Libye, notamment, par exemple, le traitement des yeux et les opérations cardiaques.

Il a souligné que le problème des tumeurs demeure et ne peut être résolu que par les six centres d'oncologie du pays, et a réaffirmé la nécessité d'un traitement à l'étranger par le biais d'un organisme indépendant, et il vaut mieux qu'il soit sous la tutelle du ministère de la Santé.

Concernant une question proposée par (Lana) sur les problèmes d'endettement dus sur la Libye et le ministère de la Santé à l'étranger et pour des hôpitaux en Jordanie et en Tunisie, il a dit : « Le Conseil des ministres a formé un comité à cet égard et a commencé à visiter les pays concernés, et grâce à un examen minutieux du Bureau d'audit, il est montré clairement qu'il y a de corruption , mais ces problèmes ont commencé à être résolus et que ce problème a été réglé avec Égypte et nous avons commencé à le régler avec la Jordanie et Turquie.

Quant aux dettes de la Tunisie, le ministre chargé de la santé a précisé que "le ministre des transport M.Mohamed al-Chahoubi, est co-préside une commission conjointe avec la Tunisie et s'occupe de ce dossier , notant que cette commission a commencé ses travaux et devrait conclure ses travaux au cours de cette année".

Dans le même contexte M. Abu-Jinnah, a révélé que le parquet enquête actuellement sur certaines violations en Jordanie, où de très grandes violations ont été enregistrées qu'il n'a pas précisées.

Concernant les difficultés auxquelles est confronté le ministère de la Santé, M. Abou Jinnah a indiqué que "le ministère est confronté à de nombreux problèmes et difficultés, en plus des ressources financières, soulignant que son règlement nécessite des capacités sans lesquelles le ministère de la Santé où tout autre ministère ne pourra rien fournir au citoyen".