À l'occasion de la fête des travailleurs : le rédacteur en chef des affaires locales de (Lana) appelle à revoir et à contrôler le marché du travail libyen.

Tripoli, 01 Mai 2023 (Lana) - Aujourd'hui, les travailleurs de divers pays du monde célèbrent la fête des travailleurs , qui tombe le premier Mai, à travers des manifestations, des sit-in de protestation et des marches de masse pour exiger une amélioration de leurs conditions et une augmentation de leur salaire et que ces manifestations ont été accompagnées dans de nombreuses capitales, notamment en Europe, en Asie et en Afrique par des affrontements entre les travailleurs en manifestation et les forces de l'ordre ce qui a entraîné l'arrestation de centaines de travailleurs dans de nombreux pays, tandis que les travailleurs des pays dominés par des régimes dictatoriaux s'engageaient à uniquement des manifestations folkloriques.

Au début de son commentaire, le rédacteur des affaires locales de l'agence de presse libyenne (Lana) a salué les travailleurs libyens, appelant à cette occasion les autorités responsables de notre pays à revoir et contrôler le marché du travail libyen et à amender les anciennes lois du travail pour accompagner l'évolution de l'économie libyenne et les développements au niveau local et international.

L'éditeur a souligné la nécessité de confronter les faits et les tabous passés sous silence pendant des décennies sur le marché du travail libyen, et de traiter le déséquilibre chronique qui a entraîné la réticence des Libyens à travailler.

L'éditeur a noté que des centaines de milliers de travailleurs étrangers de plus de (50) nationalités travaillent aujourd'hui en Libye dans divers secteurs au milieu du chaos et d'une absence totale de contrôle de la part des autorités du pays, comme le fait cette main-d'œuvre venant de l'extérieur du pays ne paient ni taxes ni factures de consommation d'eau et d'électricité et ne sont pas non plus couverts par l'assurance maladie.

Le rédacteur en chef des affaires locales a confirmé que plus de (90%) des travailleurs sont dans les secteurs de l'agriculture et de la commercialisation de la production agricole en gros et en détaille ; des entrepreneurs dans les travaux de construction, des éleveurs de volailles et de bétail, des bergers, des techniciens dans les garages de réparation automobile en tous genres ainsi que d'appareils électroménagers, climatiseurs, etc... La plupart d'entre eux sont des étrangers... Soulignant que ces travailleurs expatriés sont devenus contrôler la production agricole et animale en Libye et sa commercialisation en raison de réticence des Libyens à travailler dans ces domaines et que cela est le résultat direct des mauvaises politiques du système de « l'État rentier », l'échec du système d'enseignement professionnel en particulier et du système éducatif en général.

L'éditeur a estimé que la dépendance de l'économie libyenne aux ressources pétrolières de (95%) depuis la découverte du pétrole et l'exportation du premier baril dans les années soixante du siècle dernier a provoqué la transformation de la main-d'œuvre locale en consommateurs.

L'éditeur s'interroge sur l'avenir d'un pays dont la population ne dépasse pas (7) millions d'habitants, dont près de (600.000) enseignants et enseignantes ce qui équivalant - un enseignant pour deux élèves - et (1,5) million d'employés qui s'entassent dans la secteur public, pour la plupart en semi-chômage et ils consument plus de la moitié des ressources pétrolières ... Il a mis en garde contre le future problématique dans lequel s'est glissé l'État après l'augmentation des salaires et l'augmentation de la facture des dépenses publiques en dehors des projets de développement , notamment en cas de baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, attendue à tout moment.

Dans la conclusion de son commentaire, le rédacteur en chef des affaires locales de (Lana) a souligné la nécessité de la résolution de ces mauvaises politiques avant qu'il ne soit trop tard, d'autant plus que les coûts d'extraction du pétrole libyen - selon les experts - ne sont pas élevés, sans parler de la proximité des champs pétroliers libyens aux plus gros consommateurs du vieux continent, ainsi que la nécessité d'investir dans les ressources pétrolières et gazières et la nécessité de la diversification des sources de revenus et de faire une véritable révolution sur le marché du travail libyen en développant l'enseignement professionnel et en lançant des projets de développement dans les secteurs de tourisme, agriculture, transports, communications et autres…